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L’APD perd le Nord, et une de ses directrices

L’Autorité de protection des données (APD) est la CNIL Belge. Elle a perdu la semaine dernière une de ses directrices, Mme Alexandra JASPAR (ex-Directrice du centre de connaissances de l’APD), qui a démissionné de ses fonctions avec fracas, fracas qui pourrait/devrait créer des remous en Europe tant ils révèlent des conflits d’intérêts, permettant laxisme et complaisance pour l’État Belge.

La démarche de Mme JASPAR la positionne à la fois dans le champ de la protection des données, objet de l’association 0D, et dans le champ des lanceurs d’alerte. Elle dénonce les conflits d’intérêts qui minent d’après elle l’APD Belge, en ciblant plus particulièrement son Président M. David STEVENS pour manque d’intégrité.

Ses accusations sont très graves. Elles mettent en perspective que si l’une des cibles majeures en matière de protection des données est le monde des géants de la data (en particulier les GAFAM, Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft), l’autre cible est la surveillance des personnes par les États eux-mêmes. Il est à noter que la Commission Européenne elle même a confirmé la matérialité des faits reprochés à l’État Belge, violant l’article 52 du RGPD, et lui a laissé un mois pour régulariser la situation.

C’est à la lumière de ces révélations que 0D apporte tout son soutien à Mme JASPAR ainsi qu’à toute les personnes qui luttent pour que chacun puisse choisir du caractère privé de leurs vies et de leurs données, pour la préservation de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux.

« Quand il s’agit d’agir contre des entreprises, l’APD est fonctionnelle. On est même assez sévères », explique Alexandra Jaspar. « Par contre, quand il s’agit de contrôler le respect du RGPD par des institutions publiques, il n’y a plus personne ».

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